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Sémantique Générale

Georges
25 Oct 2023

Selon Alfred Korzybski, créateur de la Sémantique Générale, c’est tout notre héritage culturel (gréco-romain) qui est en quelque sorte sous l’emprise de certains modes de pensées hérités de ce que l’on nomme la « pensée Aristotélicienne » qui conditionne entre autre notre vie relationnelle. 

Les « lois de la pensée Aristotélicienne », codifiées par Aristote aux environs de 350 av. J.-C. ont bien sûr révolutionné en leurs temps, et pour de nombreux siècles, nos façon de communiquer et de concevoir le monde qui nous entoure. Aristote, ainsi que les autres fondateurs de la pensée grecque ont, dès l’antiquité, posé les bases de la civilisation, au point que l’on nommait « barbare » les peuples qui ne partageaient pas (encore) les fondements de la civilisation grecque.

Au fil des siècles, cette façon de concevoir la pensée, ainsi que les échanges relationnels qui en découlent, s’est progressivement fossilisée dans la structure des langages occidentaux, au point d’en empêcher la nécessaire évolution au sein de nombreux domaines : l’éducation, les structures sociales, sociétales, politiques, et bien sûr dans ce qui nous intéresse ici : la façon dont nous communiquons entre nous. En effet, les processus relationnels qui découlent de la pensée Aristotélicienne (par ex. syllogisme, non contradiction, tiers exclu, dialectique,  etc…) sont soigneusement analysés par Alfred Korzybski ;  de ces processus de pensée découlent finalement les modes de communication que nous utilisons couramment ; convaincre, comparer, persuader, juger, exiger, dénigrer, évaluer, ironiser, réfuter, caricaturer, etc…

Ce besoin  d’emprise, pour convaincre / persuader les autres de son point de vue, est largement utilisé par les hommes politiques, influenceurs, syndicalistes, évangélistes, journalistes, etc.. tout comme nous l’utilisons au quotidien au sein de nos relations. 

Ces quelques remarques ne peuvent à elles seules résumer toutes les nuances de la sémantique générale; je vous invite donc à consulter le site qui détaille la pensée d’ Alfred Korzibski :

https://inventin.lautre.net/livres/Semantique-generale-Korzybski.pdf

« La carte n’est pas le territoire ». Cette image célèbre, développée à partir des années 1930 par Alfred Korzybski, qui résumait en grande partie les fondements de la sémantique générale, illustre un de nos biais cognitif les plus récurrents, celui de prendre la carte pour la réalité, alors qu’elle n’est qu’une représentation d’un territoire donné. Voyons l’explication :

La sémantique générale a mis en parallèle la cartographie géographique avec les façons de nous diriger mentalement à travers les innombrables détours de notre univers psychique, que celui ci soit individuel ou bien collectif. Puisque qu’il est bien établi que les cartes géographiques nous sont indispensables, nous pouvons également affirmer que nos « cartes du monde » mentales, sont tout aussi indispensables pour nous « déplacer » et nous repérer à travers les méandres de nos perceptions, de nos pensées, de nos croyances, sentiments et autres émotions .

En bref, nous ne pourrions pas vivre sans nos « cartes du monde », même si nous savons qu’elles sont limitées, souvent erronées, et soumises aux aléas du changement et du temps. 

Vouloir nous identifier à tout pris avec elle, ou de penser que notre carte du monde, (individuelle ou collective), est le monde, risque de nous mener dans de nombreuses impasses. La carte, aussi fiable soit-elle, « représente » le territoire, mais n’est pas le territoire. Ce qui nous amène à bien différencier les deux, sans toutefois renoncer à nos représentations mentales, qui nous sont également nécessaire au niveau collectifs, et nous permettent de cheminer ensemble, de partager par exemple certains concepts universels.


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